jeudi 16 décembre 2010

Femmes, montrez-nous le chemin

S'entourer des hommes qui ne nous correspondent pas.
S'entêter à croire qu'il est possible d'en tirer quelque chose.
S'obstiner à vouloir changer l'Autre.
Tel est le schéma dans lequel de nombreuses femmes s'enferment aujourd'hui perversement.

Pendant longtemps j'ai opté pour diverses explications qui justifieraient se comportement à la limite de l'autodestruction. Peu sûres, non-respect pour elles-mêmes, difficulté à reconnaître leurs valeurs, sont des symptômes de cette pathologie des temps modernes.

Pourquoi s'entêter à faire ouvertement, encore et toujours, les mauvais choix?
Pourquoi insister face au leurre que véhiculent certains hommes?
Je m'interroge: passion et échec ne vont-ils pas de paire?
Sommes nous voués à l'échec inévitable de l'amour, face à la souffrance que peut parfois engendrer la passion?

Alain de Botton, nous expose sa théorie au travers d'un entretien inventé avec LA femme-enfant par excellence, Mme de Bovary. "Je me sentais heureuse car je savais que ça n'allait pas durer", lui fait-il ainsi dire.
Inadmissible évidence.
L'éphémère ne se révèlerait-il pas comme la condition sine qua non dans notre éternelle quête d'une quelconque satisfaction?
Amour et souffrance en seraient-ils les ingrédients indispensables?

Ou serait-ce l'inverse?
A trop chercher le rapport de cause à effet dans cette équation, on en perd le fil et la raison.

Certaines femmes trainent dans leur bagage le poids d'un doute permanent et d'une peur troublante de l'échec et de la souffrance.
Ces femmes cultivent entre elles une incompréhension et par la même une peur de l'amour.

"S'entourer des hommes qui ne nous correspondent pas
S'entêter à croire qu'il est possible d'en tirer quelque chose
S'obstiner à vouloir changer l'Autre"
Tel est le schéma autour duquel certaines femmes construisent rêves, leurres et songes.
Ces femmes auraient-elles trouvé la voie du bonheur tant convoité, aussi éphémère soit-ils?

samedi 2 octobre 2010

L'osmose parfaite

Ou comment mensonge et naïveté se conjuguent avec excellence.

"Il me dit qu'il n'est pas prêt à s'investir dans une relation, qu'il ne veut pas être en couple pour l'instant...
"Je le comprends en même temps, moi c'est pareil.
"Et puis c'est mieux comme ça, on se voit de temps en temps, on passe des bons moments mais je ne veux pas plus. On est vraiment sur la même longueur d'onde"

Discussions entre amies ou monologue face au reflet de soi même, tel est le discours récurent d'une femme à une autre femme.

Ceci m'amène à penser:
Les hommes sont-ils menteurs?
Les femmes sont-elles naïves?

Alfred De Musset disait "Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux."
On ne badine pas avec l'amour, Acte II, Scène 4.

Par définition, les hommes ne sont pas menteurs. Mais ils parlent avec légèreté.
Par définition, les femmes ne sont pas naïves. Mais elles se mentent à elle-même.
Par définition, hommes et femmes ne s'accordent pas.

Je m'interroge: au quotidien ou sur le long terme, comment les hommes et les femmes peuvent-ils se comprendre?
Force est de constater que l'on manque de discernement face à celui que l'on ne connait pas.

Le remède au conflit qui oppose hommes et femmes ne résiderait-il pas dans l'inévitable acceptation de notre ignorance partagée? Plutôt que dans la tentative vaine et désespérée de se comprendre mutuellement?

De ces constats, j'apprends à ne voir que ce que je veux voir.
Après tout, il parait que l'amour est aveugle.

mercredi 11 août 2010

L'Homme est-il capable de faire des choix?

Pierre Desproges affirmait "toute la vie est une affaire de choix".
Qu'on leur accorde plus ou moins d'importante, chaque décision prise est chargée de conséquences.
Choisir, c'est décider en fonction de ses préférences.
Mais savons-nous véritablement ce que l'on veut ou même ce qui nous convient?

Si l'on part du constat que nous vivons dans un doute perpétuel, comment clamer que l'on est sûr des décisions que l'on prend?
Sommes-nous capables d'assumer nos choix tout en flirtant avec l'incertitude?

J'admire ces personnes capables de prendre des décisions et de les assumer sans regarder en arrière.
Mais pour nous autres, qu'en est-il de notre sort?

Se laisser bercer par les choix que les autres font à notre place, se conforter dans les opportunités qui se présentent à nous, ne serait-ce pas là un remède à nos hésitations?
Sommes-nous condamnés à écrire notre histoire en fonction du choix des autres?

Une question m'interpelle alors: en laissant la liberté aux autres de décider pour nous, ne cherchons-nous pas au final quelqu'un à blâmer si les choses venaient à mal tourner?
Face à la liberté de choisir que l'on nous accorde aujourd'hui, il est aisé de se noyer sous une multitude d'options. Le risque de prendre les mauvaises décisions n'a donc jamais été aussi élevé.

Quelqu'un à dit "choisir, c'est renoncer".
Si l'on part de ce principe, ne peut-on pas en déduire que "choisir, c'est s'affirmer"?
Je m'interroge: l'Homme est-il réellement capable de faire des choix?

vendredi 23 juillet 2010

Quelqu'un m'a dit...

"Le prince charmant n'existe pas.
Il faut arrêter de rêver."

On dit que l'amour frappe à votre porte lorsqu'on ne le cherche plus.
Traduction: lorsque vous n'êtes plus en attente, vous ne pouvez pas être déçu par ce qui se présente à vous. Tout devient alors trésor.
Mais n'est-ce pas là alors une illusion fallacieuse?

Qu'est-ce qui fait qu'un jour on ouvre les yeux, sa porte puis son coeur à une personne et pas une autre?
Existe-t-il vraiment une personne faite pour chacun?

Je m'interroge.
Ces personnes qui revendiquent l'amour parfait et le partenaire idéal son-elles au courant de participer à la plus grande supercherie jamais mise en place?

Que l'on ne se méprenne pas. Il n'y a au travers de ces mots aucun discours aigri, aucune arrogance fataliste.
Voyons plutôt ici le constat d'un monde basé sur l'illusion.
Et n'est-ce pas là ce à quoi l'on aspire tous, à savoir une vie fondée sur le rêve?

Mais dans cette optique, et plus que jamais en phase avec la réalité, les rêves ne se conjuguent-ils pas avec le mensonge?

Que l'on me mente alors.
Car tout être a besoin de rêver.

samedi 27 mars 2010

L'herbe est plus verte lorsqu'il pleut

Dans 45 jours, je vais mourir
Oh Naïveté égarée,
Je me prépare au départ pour retrouver ta beauté
Je ne veux plus blâmer la vie d'être mal écrite
Passeport et stylo en poche,
Je m'en irai inventer mes propres souvenirs

Dans 45 jours, je tuerai habitudes et rituels
Je ferai mon lit pour la dernière fois
Et partirai à la recherche de nouveaux rêves et d'insouciance
En quête du royaume qui saura faire à nouveau battre mon cœur
Car il est des amours qui ne peuvent suffire à retenir
Des douleurs intérieures que tout l'amour du monde ne peut réussir à guérir

Dans 45 jours, je pars en quête du dernier soupir
Celui qui dessinera les contours d'une vie rassasiée
Je m'en vais paumée, ruinée mais gâtée
Sans craintes ni peurs, avec pour seule consolation une fidèle certitude:
Qu'importent les tempêtes à affronter, l'herbe est toujours plus verte lorsqu'il pleut...

Dans 45 jours je vais refleurir
Et le meilleur reste à venir