mercredi 11 février 2009

Comment passer une journée de merde en quelques leçons

En allant me coucher vendredi soir je ne savais pas encore que mon week end était en phase de tourner foireux!

Tout commença lorsque à 4h27 ma voisine décida, dans un élan de générosité, de me faire partager son orgasme.
Il faut savoir que je n'ai jamais rencontré mes voisins, c'est la particularité d'une ville comme Paris mélangé à une époque moderne et nombriliste. Je ne sais pas qui ils sont, ce à quoi ils ressemblent, ce qu'ils font dans la vie de manière générale, de leur journée de manière spécifique...
Je ne suis affirmative que sur deux choses. La première c'est qu'ils ont l'électricité et qu'ils s'en servent pour éclairer leur salon et leur cuisine en service continu; la seconde, celle qui a éveillé une frustration encore inconnue en moi, est qu'ils ne sont pas pudiques lorsqu'il s'agit de partager leur façon de rentabiliser leur nuit sous la couette.
Je ne sais pas qui ils sont mais croyez-moi, dans ces moments-là, vous avez vraiment envie de rencontrer et voir à quoi ressemble le mec capable de faire hurler une femme de la sorte.

4h28. C'est l'heure qui s'affiche sur mon portable. C'est l'heure où je réalise que les 4verres absorbés la veille ont fait leur petit bout de chemin et plus de dégats que prévu...
Demain a des ordeurs de gueule de bois mais cette nuit a décidé de m'en servir un avant-gout...Après tout pourquoi attendre et se priver d'un tel plaisir.

7h58. On est samedi, je me suis couchée il y a seulement 4h30 mais mon horloge interne a décidé que j'allais passer une sale journée en ordonnant à mes yeux de s'ouvrir et à ce qu'il reste de mon cerveau de se mettre en mode marche.
Impossible de me rendormir je décide de me lever, tant bien que mal. C'est titubante sur mes restes d'alcool que je réussis à me convaincre qu'il n'y a vraiment aucune raison pour que ma journée ne se déroule pas bien. C'était être naïvement optimiste.

8h33. Au point culminant de ma forme et après 35min de lutte acharnée contre mon maquillage de la veille littéralement collé sur mon visage, et ayant légèrement immigré sur mes bras et mon t-shirt, je découvre l'innacceptable... Je n'ai pas de quoi petit-déjeuner! Je me revois la veille à tronquer mes courses glamours du vendredi soir contre 4 verres qui me meneront droit à la débauche. Le comble de cette histoire est lorsque je vois sous mon nez au même moment les provisions pour 2 mois de ma coloc que je ne peux même pas toucher!!
Mon regard finit alors par se poser sur 2batonnets de surimi qui se batent en duel dans mon frigo...Et bien croyez-le ou non mais l'idée de leur donner mon estomas pour ring m'a traversé l'esprit...avant de finalement vomir.

13h30. Etape cruciale en ce milieu de journée. Après m'être lancée telle une tornade dans le nettoyage, l'ordre et l'organisation de mon appart, je me retrouve face au constat qui va marquer un tournant dans l'épanouissement de ma vie personnelle: je ressemble à ma mère!
Je me revois ado sainement perturbée faisant la guerre à une mère imposant le samedi comme le grand jour de la révolution française version propreté psychofrigide. Après tant de batailles menées, quoique rarement gagnées, je dois l'avouer, je me suis rangée dans le camp de l'ennemi!

14h30. Je décide de me laver de toutes mes déceptions d'une journée qui a mal commencé par une bonne douche. C'était sans compter sur la rupture de stock du shampoing...

15h30. J'arrive chez l'esthéticienne pour mon épilation maillot. Moment de réelle torture pour certaines. Moment de détente pour ma part où je profite d'une ésthéticienne bavarde pour faire la sourde et mettre de l'ordre dans mes idées. Dans mon jour de chance ultime je tombe sur une stagiaire qui a décidé de tester toutes les bêtises possibles sur mon maillot en me faisant parler plus que permis en guise de détournement d'attention.

3brûlures et 1 maillot raté à faire fuir n'importe quel homme sensé plus tard, je pars me consoler auprès de ma super copine Gertrude. Gertrude qui, lors d'une journée ordinnaire aurait été d'un ennuie à faire sombrer dans le coma un enfant hyperactif, n'a évidemment pas assuré ce jour-là. La dite Gertrude avait trouvé un copain la veille et avait donc décidé de me faire partager son bonheur récent à date de péremption précoce dans les moindre détails. C'est fou comme une femme peut être bavarde et rentrer dans les moindres détails pour des choses totalement inintéressantes.

19h02 et après avoir redécouvert l'art de la séduction façon mec bourré en boîte et fille au surplus d'hormones sous le charme, je repasse par chez moi vomir cet excès de romance à 2francs 6sous. 20h00, je me prépare enfin pour ce qui devait être THE soirée teuf mega party time jusqu'à l'aube avec tous mes potes.

22h00. Je réalise que tous mes potes fonctionnenet en binome. Un gars, Une fille en version réelle et moins comique...surtout pour moi.

00h50. Je réalise que pour mes amis en couple, "jusqu'à l'aube" égal minuit passé de 1min. Après avoir régurgiter une 3e fois et alors que mes amis fatigués se préparent à rebrousser chemin, je me convainc que nos sommes en quelques sorte un nouveau jour et qu'il me faut le célébrer comme il se doit.

3h30. Je réalise que je suis seule au milieu du seul couple resté par pitié.

4h00. Je rentre, titubante de cette soirée et des restes de la veille. Et Pourtant, en me couchant et alors que ma voisine semble à peine commencer à célébrer sa nuit comme il se doit, je me surprend à penser que cette journée "valait la peine" d'être vécue.

4h33. Cette expression a, à partir de ce jour, pris tout son sens.

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