samedi 1 janvier 2011

Vivrait-on mieux sans désir?

"Si un homme s'accroche à une femme, c'est en premier lieu parce qu'il veut coucher avec elle.
Alors qu'une femme va s'accrocher à une homme une fois qu'elle aura couché avec lui".
Tel est ce qu'on pouvait entendre un soir d'été sur une pelouse australienne.

Ghandi s'est pendant un temps intéressé au Bhagavad-Gîtâ, un des écrits fondamentaux de l'Hindouisme. Le désir comme source d'agitation de l'esprit et de souffrance, en ressort comme une des idées primordiales.

Ainsi pourrait-on imaginer que la réponse au désaccord entre hommes et femmes résiderait dans la simple satisfaction ou non du désir pour l'autre.
Les complications qui surviennent entre les deux sexes ne découleraient pas de leur passage à l'acte en soi. Mais se trouverait plutôt dans leur disparité à gérer les lendemains.

Comment expliquer cette différence qui départage une fois de plus fondamentalement hommes et femmes?
Nos objectifs, à court ou moyen termes, seraient-ils donc différents? Quelles solutions pour lutter contre une date de péremption de l'amour?
Une libido assouvie à répétition serait-il le remède à l'incompatibilité qui réside entre les deux sexes?
Ne serions-nous que de simples animaux dont la tête pensante se mettrait sur pause pendant cette satisfaction de nos désirs?

Schopenhauer complète l'idée du désir ravageur: "le désir, de sa nature, est souffrance; la satisfaction engendre bien vite la satiété; le but était illusoire; la possession lui enlève son attrait; le désir renaît sous une forme nouvelle; et avec lui le besoin; sinon, c'est le dégoût, le vide, l'ennui, ennemis plus rudes encore que le besoin".

Je m'interroge: si l'Homme développe une intolérance au désir, comme certains veulent nous le faire entendre, vivrait-on mieux sans désir?

Aucun commentaire: