lundi 23 mars 2009

Sur un malentendu...Chapitre 3

3- Le Malentendu Lesbien.

En m'inscrivant au club de gym je ne pensais pas qu'un épisode bouleversant allait marquer un tournant dans l'histoire de ma courte vie.

Certains soignent leur pudeur physique via des histoires sans lendemain, pour ma part j'ai choisi ma salle de sport...ou plutôt ses vestiaires.
C'est ce qu'on appelle l'effet "double en un": 1 séance de sécrétion d'endorphine suivie d'1 petite session d'exhibition corporelle thérapeutique.
Après tout, quoi de plus recommandé que de combattre le mal par le mal?

Concrètement ça donne séance de cris de douleurs poussés sur les tapis roulants et autres machines de torture. Celle-ci complétée par une séance d'humiliation dans les vestiaires. Cela se manifeste très simplement par des femmes, toutes aussi belles et fraiches les unes que les autres, te dévisageant, toi et ton corps qui vous remettez tout juste au sport après 3524 McDos. Les regards sont lourds et accusateurs comme si tu n'avais pas ta place ici. Mais votre corps confirme "Si si j'ai ma place. Mon corps boudiné et mon visage en sueur le prouvent...parce que je le vaux bien"!
Bizarrement, une fois le cap de la première séance passé, ces petites séances aident à se débarrasser de tout complexe...

Cela relèverait presque de l'expérience scientifique: dépasser ses propres limites via un stockage d'endorphine exagéré qui vous ferait presque prendre pour le maître du monde. Résultat garantie! C'est comme se retrouver bourrée sur une plage de nudistes: on en arrive à dépasser les limites fixées par la morale et l'éthique.

En revanche, ça se complique légèrement lorsque le jour d'une de mes exhibitions hebdomadaires thérapeutiques je tombe nez à nez, ou plutôt sein à sein, avec une cliente du boulot aux tendances lesbiennes confirmées.

Avec une imagination un peu plus détraquée on aurait pu trouver des scenarios pour renflouer les caisses des films pour adultes. Et pourtant, malgré toute mon imagination possible et mes réserves d'endorphines aussi grosses que mon ego, dans un moment pareil c'est plus fort que vous, la seule chose qui vous passe par la tête est: "je suis nue, d'accord, mais dois-je tout de même lui serrer la main?".

Grand moment de solitude. No comment.

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